samedi, août 12, 2006

Maurë va eressë

Dans les ages révolus vécut Tùrin, homme vaillant et fort. Il avait un esprit affûté et rapide, ce qui lui valu la réussite de nombreux de ses projets. Après quelques réussites, il tenta en vain d’accomplir une tâche qui lui tenait beaucoup plus à cœur. Cependant, rien ne tournait en sa faveur, des obstacles se dressaient devant lui, comme les cimes d’un chaîne montagneuse, plus infranchissables les uns que les autres. Sans pour autant se résigner, il voulu faire le point pour prendre du recul par rapport à son expérience, à son avancée dans sa quête, et par rapports aux conseils de ses amis.

Mais les tracas de la vie quotidienne étaient toujours là pour le ramener à la vie réelle, sans répit pour errer paisiblement dans ses pensées et pour enfin trouver une solution, la solution. Tout s’accumulait dans sa tête sans que son entourage ne s’en aperçoive. Ce qu’il enfouissait au fond de lui-même, il ne pouvait le garder éternellement sans dommage. Ce dont il avait besoin était en fait peu de chose, mais personne autour de lui ne semblait le voir, seulement une période de tranquillité sans les soucis - qui ne le concernaient pas forcément - ou la tension dont on lui faisait régulièrement part.

Il chercha un moyen de se libérer. Pour cela, il s’éloigna, partant seul, s’isolant au milieu de la nature pour vider son esprit, écrivant comme il n’avait jamais parlé à quiconque auparavant. L’écriture lui permit d’exorciser ses problèmes, sans les résoudre ou les écarter, mais sa conscience était soulagée et pouvait évoluer comme avant, sans entrave à ses projets, dont certains devaient absolument être menés à bien.

A mesure de l’avancée de son écriture, les pensées les plus profondes refaisaient surface, mais ne le blessaient pas, car ils les connaissaient très bien. Son esprit redevint de plus en plus serein, n’accumulant plus mais évacuant tous les tourments de sa vie… parce toute vie mérite d’être vécue, et que c’est un cadeau dont il faut profiter pleinement.

1 commentaire:

Orpheus Belyzan a dit…

Bon t'as bon l'appelé Turin ton héros, j'ai pigé qui c'était. Quand je te disais que l'écriture ça aide...d'après pourquoi j'écris depuis tout petit et autant, tu n'est pas le seul à souffrir...